Un mal-être
Ces troubles alimentaires qui permettent de combler un mal être par un comportement alimentaire excessif ou inadapté, sans rapport avec les besoins simplement physiologiques de l’organisme, sont souvent liés à des problèmes de dépendance affective. Cela cause un dérèglement physique et le corps lutte.
– Souvent, c’est dans l’histoire familiale que se situe la clé du problème.
Il s’agit de comprendre comment la personne s’est construite au sein de sa famille et qui fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui ; de découvrir le type de relations familiales ; de faire émerger les traumatismes vécus.
À titre d’exemple des maux pouvant être engendrés, on peut citer l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie, obsessions liées à un comportement de négation ou de rejet (à travers une compulsion incontrôlable envers la nourriture).
Les dérèglements psychiques causent les dérèglements physiques
Ici, le patient a une vision confuse ou non-réaliste de l’image de la femme/épouse, de la mère « nourricière » et de la féminité en général. Cela provient directement du rôle que la mère a joué à la naissance de son enfant. Souvent, les femmes considèrent qu’en tant que mères, elles prennent toujours les meilleures décisions pour leurs enfants (avec le fameux « C’est pour son bien »), mais ce n’est pas toujours juste. Souvent, les mères confondent le devoir d’élever un enfant avec l’amour qu’elles leur portent.
Dans le cas de l’anorexie, on constate souvent que la mère nourricière avait un sentiment de saturation ou de dégoût pour sa vie de couple et portait toute l’attention à son enfant — qui, du coup, devait jouer le rôle de l’homme, jusqu’à devenir parfait.
Dans le cas de la boulimie, généralement, l’enfant représentait un concurrent vis-à-vis de l’homme ; la mère l’aimait mais le rejetait en même temps.
Enfin, en cas d’hyperphagie, il est fréquent que l’enfant n’ait pas eu assez d’attention de la part de sa mère — qui, en adoration devant son mari, considérait que son enfant devait être loyal par principe et suivant son exemple.
Ces enfants ne bénéficient pas d’une existence propre et n’ont pas pu développer leur identité véritable.
Comment vous aider à sortir de cette spirale infernale ?
Il convient découvrir la source du problème, la cause du mal-être pour parvenir à s’en défaire et retrouver son Soi pour se reconstruire une image positive de son corps, retrouver un corps « ami », s’aimer tout simplement.
Dans tous ces cas, ces enfants et leurs mères ont une image détériorée d’eux-mêmes, notamment celle de la Femme en eux, mais aussi des rapports Homme/Femme et de leur propre rôle. Le tout, bien sûr, recouvert d’amour, de dévotion et de devoir.
Bien entendu, il faut aussi regarder la relation qu’a construite le père avec son enfant, car toutes ces relations sont complexes et entremêlées.
Pour essayer de les démêler, il convient tout d’abord aux patients de couper le cordon ombilical avec la mère, c’est-à-dire apprendre la différence entre le don et le devoir. Le don de vie est un don d’amour ; il est gratuit, ce n’est pas un dû. Pourtant, le patient a toujours le sentiment de devoir être parfait (anorexie), un sentiment de culpabilité (boulimie) et de n’en faire jamais assez (hyperphagie).
Quand les maux seront perçus, le corps changera tout naturellement.
Corinne Vidor pour shelvene.com
Pour aller plus loin dans votre recherche, mon ouvrage L’Étoile de l’Âme – guide pratique de guérison
Bonjour Côme, je travail votre article très intéressant: c’est une approche différente et juste. Dans le cadre de mon travail avec les femmes sur l’éveil au féminin, je suis amenée à recevoir des femmes qui présentent ces troubles et cette vision sur le rapport à la féminité associée au couple est très vrai: c’est souvent un jeu transgénérationnel d’abord du « devoir féminin » mêlé au « féminin nourricier »qui prend place à la naissance de l’enfant, mais c’est également très vrai que le rapport au couple distinct de celui au père est indéniablement à prendre en compte dans l’évolution et l’épanouissement de l’enfant. C’est un trio, ou un duo à trois, et c’est là que je trouve votre article éclairant car on a tendance pour expliquer la problématique à basculer de la mère à l’enfant ou au rapport père-enfant sans considérer le rapport couple-enfant. D’autant que cette génération est une génération de couples reconstitués qui amène à regarder différemment la famille, le couple et l’enfant. Merci pour cette éclairage et votre belle lumière. Florence Perdriel-Vaissière
Merci c’est super :o))
Bonne continuation aussi
Bonjour Côme, je souffre de trouble du comportement alimentaire, ce que je vis assez mal, bref je pense que je gère mal mes émotions , pensez vous pouvoir m’apporter une aide? Il est vrai que je cherche un petit coup de pouce je pense; et je cherche un partout sur le web des solutions, une aide pour être en paix dans ma tête.
Bonjour Alexandra, je pense pouvoir donner de bonnes pistes pour vous guider. Je connais bien le sujet. Cordialement Côme